10 avril 2012

Time after time

Un semblant de calme s'est installé en moi dans la classe de télécommunications cet après-midi. Je pense être revenue à ma normalité. Je ne me sens plus flottée sans accroche à la réalite. J'ai l'impression d'avoir perdu beaucoup de temps. Trois semaines en vrai. Je ne pourrai jamais les récupérer.

Madame Gagnon disait que j'étais ancrée et obnubilée par le temps. C'est cette peur d'en avoir tant perdu qui me paralyse dans le moment présent. Qui m'empêche de voir l'avenir et sûrement de me rappeler du passé. Ma bulle qui servait a protéger mon âme et ma sensibilité des coups, des méchancetés soi-disant enrobées de bon-vouloir parentales a empêché le temps défilant de se présenter à moi. Je suis toujours perdue, mais je suis de plus en plus lucide.


Discuter avec le plus jeune de mes frères fut une mini révélation. Il est le plus sain de nous quatre. Je ne sais pas pour le père, il n'est plus dans ma vie depuis un bout. Juste une image sur des photos prises dans des partys de famille. Je n'arrête pas de dire que j'en ai rien à foutre, mais est-ce vrai? Avec toutes les niaiseries que ces deux êtres ridicules aiment à balancer dans le dos de l'autre à ma face, pas moyen de ne pas être affectée par tant "d'amour".

C'est surtout pour cela que je coupe les ponts un à un avec les membres de ma famille vivant en périphérie de mon existence. Qu'est-ce que je peux en foutre de la cousine de ma mère? Que la famille, les frères et soeurs de cette cousine, pour qui la mère de ma mère à tant fait, ne lui parlent pas? Qu'ils souhaitent porter du rouge à ses funérailles? Pour cette dernière remarque, si c'est moi qui doit organiser les funérailles de ma mère, je devrais engager des bouncers qui ne laisserait pas ses ordures entrer.

C'est quoi cette manie de toujours honorer sa famille à cause du sang quand cette même famille ne veut rien savoir de toi, même si tu as fait trembler une montagne pour elle. Il y a des limites à essayer de se prendre pour un martyr. Ma mère a besoin de briser ses chaînes, mais tant qu'elle me balancera des niaiseries sur son dieu et comment elle "voit" enfin clair, je ne l'écouterai pas. Elle a besoin de redescendre les deux pieds sur terre pour que je veuille avoir une discussion d'adulte à adulte avec ellle. J'ai beaucoup de chose à lui dire. Il faut que je l'écrive aussi.

Tout cela pour dire que j'ai écris la première partie dans l'autobus ramenant mon corps et une âme fatiguée à la maison. Je suis calme, presque sereine avec moi-même. Je crois enfin que je baisse les bras, je ne me battrai plus contre moi-même et la vie en générale.

Note : brisée

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